Ma grande joie dans cette lecture a été qu’elle se termine. Car oui, ce livre m’a profondément ennuyée. L’histoire : Vigo Ravel est schizophrène, il fait un boulot pas marrant dans une des grandes tours de la Défense ; quand soudain, c’est le drame : un attentat monstrueux dans ladite tour. Vigo s’en sort, c’est le seul survivant mais ce qui lui pose un gros problème existentiel c’est qu’il s’en est sorti grâce à une hallucination auditive qui lui a permis de quitter la tour avant son effondrement. Bon, jusqu’ici, tout va bien, on se dit qu’on est en plein polar, qu’on va se retrouver le terroriste qui a fait ça et qu’à coup sûr, super Vigo va sauver le monde. Sauf que non, pas du tout, on part pour 500 laborieuses pages dans lesquelles Vigo va se rendre compte qu’en fait il n’est peut-être pas autant schizo que ça, et que, éventuellement, c’est peut- être une machination des grands méchants qui dirigent le monde et que ouf il va tomber sur des gentils hackers qui vont l’aider à démêler le vrai du faux (que toi, lecteur, tu comprends à la page 67 mais que Vigo, lui, pas du tout).
Je vais être gentille, je vais dire que reprendre platement les personnages de Millenium pour décrire les personnages des hackers est un vibrant hommage à Stieg Larsson et que faire de la philosophie de bas étage, du Jean-Paul Sartre pour les nuls, du concept de l’altérité vu par Dora l’exploratrice, voir, vu par son fidèle Babouche, est une mignonne tentative d’éducation des masses mais c’est un chouïa trop voyant… (Je ne résiste pas à l’envie de vous citer cette phrase magnifique : « On ne peut pas échanger ce qui est identique mais plutôt ce qui est différent », toi, oui toi qui passeras peut-être le bac en 2014, n’hésite pas à la recaser, tu n’auras pas forcément ton diplôme mais tu te retrouveras à coup sûr dans les perles du bac).
Voilà, voilà, un livre qui m’a fait le même effet qu’une intégrale de Guy Beart, la musique en moins.
Mais bon, ce n’est que mon avis. Comme je suis une grande kamikaze, je vais enchainer sur le dernier Nothomb.
Bonne semaine à tous !
Éditeur : J’ai Lu
EAN : 9782290006511
Nombre de pages : 509 (de trop)
Citations :
- L’invention du langage est le plus bel aveu de notre incapacité à nous comprendre.
- Ne rêvez pas: Moi est inaccessible. Et je ne dis pas ça pour me vanter. C’est comme ça, c’est dans l’humain.
- Tant que l’autre restera autre, nous serons les victimes d’une éternelle intercommunicabilité.
La quatrième de couverture :
Un matin d’été ordinaire, trois bombes explosent dans une haute tour du quartier de la Défense. Toutes les personnes qui étaient entrées dans le gratte-ciel périssent dans l’effondrement. Toutes, sauf une. Vigo Ravel, quelques minutes avant l’attentat, a entendu des voix dans sa tête qui lui ordonnaient de fuir. Et il a survécu. Il comprend alors qu’il détient un secret qui pourrait changer la face du monde. Mais il ne suffit pas de connaître un secret, si grand soit-il. Encore faut-il en comprendre l’origine. Qui sont ces hommes qui le traquent ? Quelle énigme se cache derrière le Protocole 88 ? Que signifient les voix que lui seul semble pouvoir entendre ? Il est des mystères qui valent tous les sacrifices. Même celui de l’âme.