Le chat qui lisait à l’envers. Lilian Jackson Braun

Le chat qui. Couv

On a tous des livres honteux, comme on a à 14 ans des CDs honteux. J’ai des livres honteux, rien de graveleux ; au contraire…J’ai lu TOUS les Lilian Jackson Braun. Oui, tous…

ATTENTION SPOILER : MÉTAPHORE QUITTE CETTE PAGE D’URGENCE !

Pour ceux qui ne connaissent pas cette écrivain, c’est la créatrice de la série des « chat qui » qui met en scène Jim Qwilleran ancien reporter, ancien alcoolique et nouveau millionnaire et de deux chats, Koko, super Siamois qui est l’équivalent du Watson de Sherlock et Yom Yom qui est…juste un chat.
« Le chat qui lisait à l’envers » est le premier de la série, celui de la rencontre de Jim (encore fauché) et de Koko qui ne s’appelle pas encore ainsi.
La grande majorité des livres de la série se passe dans une contrée imaginaire, où les gens sont polis, courtois, très politiquement corrects mais qui heureusement se dégomment de temps à autres ce qui permet quand même une base à ces romans policiers (oui, oui, ce sont des polars). Jim donc, doit résoudre des énigmes du comté de Moose.  Et parce que 30 romans c’est long, Jim a quand même une vie amoureuse…enfin, il fréquente assidument la bibliothécaire du coin, qu’il embrasse chastement quand il l’a raccompagne chez elle. Il a aussi une vie amicale avec des gens très biens qui ne boivent qu’un verre à l’apéro parce que plus c’est mal.

C’est mignon comme un Télétubbie qui aurait mangé une licorne, ça fait passer Agatha Christie pour Virginie Despentes et Jean-Christophe Grangé réunis, mais ça me plait beaucoup.
Je vous conseille ces livres régressifs pour un dimanche après-midi pluvieux. A lire avec un plaid et un chocolat chaud. Bref, un peu de douceur dans ce monde de brutes !

Éditeur : 10/18
Collection : Grands détectives
EAN : 9782264017291
Nombres de pages : 222

 Citations : 

  • Autrefois, il avait été réputé pour sa manière de mettre les gens à leur aise. Son attitude était faite de deux cinquièmes de sympathie, deux cinquièmes de curiosité professionnelle et d’un cinquième de basse tension artérielle. Cette technique lui avait valu indifféremment des confidences de vieilles dames, de délinquants juvéniles, de jolies filles, de politiciens et de bandits.
  • « Voici Kao K’O Kung, dit Mountclemens. Il porte le nom d’un artiste du XIIIème siècle et il possède lui-même la grâce et la dignité d’un objet d’art chinois. »
  • Immobile Kao K’O Kung regarda Qwilleran et Qwilleran regarde Kao K’O Kung. Le journaliste vit un chat long et mince, tout en muscles, avec une fourrure soyeuse, des yeux bleus et une indiscutable assurance.

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Martiens, go home ! Frederic Brown

Martiens go home. Couv

Bien, pour quelqu’un qui n’aime ni la SF ni la Fantasy, (cf billet du 31/10) je trouve que j’y consacre pas mal de temps sur ce blog.
Mais ceux qui me connaissent savent que je peux consacrer beaucoup de temps à faire des choses absurdes, lire ce livre en était une.

Donc ce roman présente une invasion martienne, mais ici pas de disparition programmée de l’espèce humaine, pas de sang de larmes et de furies, non juste des martiens …chiants (Oui j’ai envie d’être vulgaire aujourd’hui). Imaginez ces martiens comme une « incarnation » à la fois d’un paparazzi, d’un enfant de 2 ans, d’un collègue balourd, d’un ami qui arrête de fumer sans patchs, de votre copine qui ne rentre pas dans la robe en 38 qu’elle vient d’acheter, de votre copain qui en attend d’autres et qui se rend compte qu’il n’y a plus de bières au frigo, multipliez par dix et vous aurez le caractère des petits hommes verts de Brown et du degré d’exaspération qu’ils peuvent engendrer chez les humains.
L’idée est bonne si on la replace dans le contexte politique de l’époque : les années 50 aux États-Unis et l’émergence de la Guerre Froide et de sa surveillance tous azimuts. On pourrait même faire une comparaison avec les nouveaux modes de communications d’aujourd’hui, les exemples cités plus haut étant les thématiques essentielles des posts des réseaux sociaux… ! La surveillance dénoncée par l’auteur ayant pris de nouvelles formes au XXIème siècle.

Soit je n’ai aucun sens de l’humour, soit je suis passé à côté de celui du livre…
Encore raté pour cette fois-ci !

Éditeur : Gallimard
Collection : Folio SF
Ean : 9782070415625
Nombre de pages : 216

Citations :

  • « Voyons maintenant. Mon nom est Luc Devereaux. »
    « Quel nom idiot ! »
    « J’en penserai peut être autant du vôtre. Puis-je vous le demander ? »
    « Certainement, ne te gênes pas. »
    Luke eut un autre soupir.
    « Eh bien, quel est votre nom ? »
    « Les Martiens n’en portent pas. Coutume ridicule. »
  • Non seulement ils ne pouvaient en rejeter la responsabilité sur le dos des capitalistes fauteurs de guerre, mais ils découvrirent même bientôt que les Martiens étaient pires que lesdits capitalistes fauteurs de guerre.
  • « Je parle tous vos petits langages à la gomme. On les entend tous dans vos programmes de radio, et même sans ça, je me charge d’en assimiler un en une heure. C’est du genre enfantin. En y mettant mille ans, tu ne pourrais pas apprendre le martien. »
    « Pas étonnant que vous ayez faible opinion de nous si vous la fondez sur nos programmes de radio. La plupart sont puants, je vous le concède. »
    « Je suppose que vous êtes nombreux à le penser, puisque vous vous en débarrassez en les projetant en l’air… »

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Lecture commune chez Métaphore

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Métaphore propose une lecture commune pour Août et Septembre.

Je m’y suis inscrite pour quatre livres :  « Elle s’appelait Sarah » de Tatiana de Rosnay, « Home » de Toni Morrison, « Martiens, go home » de Frédéric Brown et « Le chat qui lisait à l’envers » de Lilian Jackson Braun.

Si vous êtes tentés vous aussi, ça se passe ICI !