Valérie Solanas était une femme étrange. Féministe radicale dans les Etats-Unis des années 70, elle fut surtout connue pour avoir tenté d’assassiner Andy Warhol en 1968. Elle vivait dans ses extrêmes, voulait éradiquer le genre masculin mais a vécu un temps de la prostitution, vouait une admiration féroce à Warhol mais a tenté de le tuer, se voulait libre mais est tombée dans la toxicomanie. Une femme sans repères, passionnée, qui vivait aux confins de la folie. Sara Strisberg propose une biographie de ce personnage hors norme dans ce texte à l’écriture aussi hachurée et non linéaire qu’était la vie de Solanas. On alterne entre des moments biographiques classiques et une immersion dans la pensée tourmentée du personnage. Cet éparpillement laisse au lecteur le soin de construire le puzzle de la vie de Valérie Solanas.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce texte, je ne me suis pas prise au jeu peut-être à cause du peu d’empathie que m’inspirait la vie de cette femme, qui n’a pas su exister pour elle seule et s’est perdue dans des idéaux et des passions. Une façon de s’annihiler dans ses rêves et de fuir la réalité
Éditeur : Le livre de Poche
EAN : 9782253156611
Citations :
- Andy tient sa perruque argentée contre son cœur en guise de protection. Des secondes comme des douleurs comme de la neige brûlante dans ton cœur et la pièce qui se transforme en océan de voix autour de toi. Il y a Dorothy, Cosmogirl, Silkyboy, Sister White.
- J’ai détalé. J’ai couru dans le désert comme une dératée. Je n’ai jamais retrouvé le chemin de la maison. Tout n’était qu’une seule et même accumulation de requins bleus et froids. J’étais une enfant malade. Je désirais retrouver Louis. Retrouver cette électricité, cette sensation de gaz carbonique dans les jambes et dans les bras. Il était impossible de m’aimer. J’ai marché dans le désert. Il faisait clair, c’était lumineux et solitaire. J’ai pris mes affaires et je suis partie à jamais. Tout en moi criait : le cœur, Dorothy.
Lu dans le cadre du Challenge « Jacques a dit » du mois de juin de Métaphore.
En tout cas, la couverture est très jolie!
Je t’avouerais que je l’ai acheté sur sa couverture !
Ping : Challenge "Jacques a dit" – Juin – Doubles initiales : Le nom et le prénom de l’auteur commencent par la même lettre | Métaphore
Effectivement, c’est la couverture aussi qui m’aurait tentée!!
Malheureusement pour moi son ramage ne se rapportait pas à son plumage 😉