Peut-on rire de tout ? Oui, disait Desproges mais pas avec n’importe qui. Ici, franchement on rit de ce qui a priori, n’est pas vraiment risible.
Les débris, ce sont les petits vieux que transporte chaque jour Fredo sur ses chariots dans un hospice-mouroir. Marié à une fanatique de l’Internationale et des bulletins CGT, il vit dans un petit deux-pièces. Sa routine lui pèse…alors quand arrive dans un service de rééducation un ancien malfrat pas vraiment rangé des voitures et qu’une des chambres de l’hospice est jalousement gardée par des cerbères d’une société de sécurité, la tentation est grande de se lancer dans une nouvelle carrière de monte-en-l’air.
Je ne me suis rarement autant amusée à lire un roman comme celui de Thierry Jonquet ; entre l’épopée de ces nouveaux « tontons flingueurs », la description cynique à souhait du milieu gériatrique et de ses occupants et le rythme des rebondissements de cette quête improbable du trésor de la chambre n°9, on ne s’ennuie pas un seul instant !
Éditeur : Points
Collection : Points Roman noir
EAN : 9782757815243
Citations :
- En langage médical, pour ne pas dire « les vieux » ils disent gériatrie.
- N’allez pas croire ça, il ne s’agit pas de coller les vieux dans un lit et d’attendre qu’ils claquent ! Ah non, non, non ! Avant, il faut qu’on les opère, qu’on les irradie, qu’on essaie sur eux les nouveaux médicaments, et surtout qu’on les rééduque ! Manquerait plus qu’à 90 ans ils marchent de travers ! Marcher droit, bouffer droit, crever droit, et qu’ça saute, une deux !
- L’hosto où je travaille est un hosto pour vieux. Quand un vieux se casse une jambe, quand il se fait renverser par un bus, ou quand il avale le pommeau de sa canne pour en finir, on l’amène dans mon hosto. Pour qu’il y crève ! En fait d’hôpital, ce serait plutôt la salle d’attente du cimetière. Depuis que je pousse mes chariots, jamais je n’ai vu quelqu’un sortir d’ici vivant, sauf pour aller dans un autre hosto, ce qui n’est pas du jeu !
La quatrième de couverture :
Frédo aurait voulu être un gangster. Seulement, au lieu de manier la mitraillette devant un comptoir de banque, il pousse des chariots dans un hôpital pour vieux. Heureusement, il y a Lepointre, un vioque pas comme les autres, expert en combines et truand indécrottable. Quand une riche pensionnaire vient échouer à l’hosto, ils s’imaginent déjà des diamants plein les poches…
Cynique à souhait visiblement. cela m’a l’air férocement drôle. Merci d’avoir partagé.
Si tu ne crains pas l’humour noir, fonce lire ce livre !
C’est comme si c’était fait..
😀
Il m’avait bien fait rire ce bouquin! Il va loin, mais c’est bon! 🙂
Oui je suis d’accord;il va loin mais le politiquement correct n’a jamais été drôle 😉
Bonjour,
Je m’excuse par avance pour ce message, je sais que personne n’aime en recevoir mais en fait j’organise un concours où le lot est un livre et je ne me suis rendu compte qu’hier soir longtemps après publication que je n’avais pas changé la catégorie de l’article (et maintenant c’est trop tard parce que personne ne le verra). Du coup j’ai décidé de « démarcher » une dizaine de blogueuses dans la catégorie livres… Voilà, encore désolée du dérangement et bonne journée à toi ! : http://lionne-anonyme.blogspot.fr/2013/08/concours-cest-mon-premier-soyez.html
Hello
j’ai trop de lectures sur le feu pour m’en rajouter mais merci pour ton message et bonne chance pour ton concours 🙂
je n’ai lu que des livres très noirs de Jonquet, celui ci me tente bien du coup pour changer de genre.
Je te le conseille ! La noirceur est là sous la comédie : ses réflexions sur la place du troisième dans la société sont terribles de vérité…